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Chercheurs de demain ?
vendredi 23 novembre 2012
Robert : - Mémé, quand tu étais petite, tu savais déjà comment ça serait quand tu serais grande ?
Robert : - Mémé, quand tu étais petite, tu savais déjà comment ça serait quand tu serais grande ?
Mémé : - Ouh, là… Bébert ! Tu me la refais, je ne comprends pas.
Robert : - C’est simple. Tu es Mémé, tu as 5 ans. Dans ta chambre tu penses à comment sera le monde quand tu auras vingt ans. Tu l’imaginais comment ?
Mémé : - Je ne me rappelle plus vraiment. J’étais plutôt à regarder mes parents, les écouter parler, voir où ils voyaient venir du malheur, des ennuis ou de belles choses. Je les écoutais et je prenais pour moi ce que je comprenais…
Robert : - Et tu as des exemples de choses que tu as gardées pour toi ?
Mémé : - Ben par exemple, mes parents étaient convaincus que les humains voleraient. Moi, je le croyais même si je ne voyais pas à quoi ça allait servir. Et puis j’ai attendu et l’homme ne vole toujours pas. Mes parents pensaient qu’il n’y aurait plus de guerre. Moi, j’étais contente. Mais plus tard, on a quand même eu deux « guerres mondiales ».
Robert : - Tu veux dire que quand on essaie d’imaginer ce que sera plus tard, on se trompe toujours ?
Mémé : - Oui je crois. Ça ne se passe jamais comme on l’avait imaginé. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas le faire.
Robert : - Ben, pourquoi ? Puisqu’on aura tout faux ?
Mémé : - D’abord parce qu’on ne peut pas s’en empêcher. Tu ne peux pas t’interdire de penser à demain. Parce que demain, tu y seras. Et tu préfères voir des « demain » joyeux et meilleurs que notre aujourd’hui. Les choses ont changé depuis l’époque de mes parents. Quand je vois qu’aujourd’hui on est capable de savoir combien il y aura d’humains dans cinquante ans, je me dis qu’on sait de mieux en mieux imaginer demain. A l’époque de mes parents on ne savait même pas combien il y avait d’humains sur terre.
Robert : - Oui. Si je comprends bien on veut du mieux, on souhaite du meilleur, on imagine un « demain » de rêve mais en même temps il faut partir de ce que l’on sait aujourd’hui.
Mémé : - Oui, on ne peut pas fabriquer n’importe quel « demain »… Alors, autant y réfléchir sérieusement.